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pour bien comprendre ce blog et expérimenter ce qu’il propose, Théophile l’Ancien vous suggère de commencer par les deux articles suivants :
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A multi language web site is under construction. Very soon you will be able to read again the dialogues between Théophile The Elder and Theophile The Younger.
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Theophile the Elder

jeudi 27 octobre 2016

Pratique avancée, partie 2


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En chemin avec Théophile l'Ancien 


L'Ancien poursuit :
Dès que ton âme est passée dans la région cosmique (deuxième étoile du symbole ésotérique) et qu'elle a transcendé tous les éléments constituant la dimension de la manifestation (terre, eau, feu, air éthéré : première étoile), elle se libère de l'attraction terrestre et des impressions liées à l'ego. Elle s'achemine librement vers Dieu.


Théo. Comment reconnaître cet état de libération ?

L'Ancien. – A ce moment s'installe une grande simplicité intérieure et la pureté de l'être augmente nettement.

Théo. Est-ce que la façon de pratiquer change à ce moment-là ?

L'Ancien. – Beaucoup, elle se base d'avantage sur l'amour. La méditation, qui consiste à demeurer dans la Présence, devient un acte sacré intérieur. Le nettoyage s'oriente vers la pureté de l'âme dans le seul but d'accéder à l'union avec l'Ultime et à la fusion. La prière n'est plus nécessaire bien qu'on puisse encore la dire. Elle est maintenant intégrée au plus profond de soi. Sa vibration, en lien avec le Centre, avec le Maître intérieur, devient permanente.

Théo. Comment savoir que l'on est vraiment arrivé à ce stade ?

L'Ancien. – Par l'intensité du silence qui est en soi et tout autour de soi.

Théo. Comme nous l'avons en ce moment ? J'ai la sensation que tu me transmets ce silence.

L'Ancien. – Ce n'est pas le cas : le fait de l'évoquer nous y rend attentifs, mais c'est un phénomène de résonance que tu expérimentes. Plus l'âme avance vers l'Ultime, moins elle agit. Sa volonté est soumise au Divin. La personne ne fait plus d'effort. Son âme est au repos, contemplant la Présence. Ce qui doit se faire, spirituellement et humainement, se fait de lui-même comme à l'instant, par résonance et non par volonté personnelle.

Théo. N'est-ce pas une invitation à l'immobilisme voire à la paresse ?

L'Ancien. – Plutôt à une activité plus intense, encore plus efficace, au-delà de toute mesure humaine. Etudie la vie des Maîtres de notre lignée et celle des grands êtres spirituels de tous les temps. Tu constateras qu'ils sont toujours dans le monde, parmi les humains, œuvrant pour le bien de tous et de chacun.

Théo. C'est du management divin !

L'Ancien. – N'oublie pas que l'aspirant a déjà travaillé intensément pendant au moins sept ans. Il a pratiqué assidûment, sans repos et modelé son caractère. Surtout, il s'est abandonné à chaque instant, sinon son guide spirituel n'aurait pu lui faire franchir la porte de la libération.

Théo. Tu m'as dit qu'il n'est plus assujetti à l'attraction terrestre ?

L'Ancien. – Plus précisément, il n'en sent plus aussi fortement les effets. Son ego et son âme sont toujours très actifs. Il a encore beaucoup de chemin spirituel à parcourir, mais plus de la même façon.

Théo. Comme pour la méditation, il faut être "activement passif".

L'Ancien. – Exact, attentif au Divin en soi, au Maître intérieur, plus qu'au moi.

Théo. C'est ce qui conduit au fameux oubli de soi. Mais n'est-ce pas un peu inquiétant de ne plus être soi ?

L'Ancien. – Non, c'est un paradoxe : on n'est jamais autant Soi-même que lorsque l'on s'ignore.

Je le comprends intellectuellement mais concrètement j'ai un peu de mal, avoue le jeune homme en faisant la moue.

L'Ancien. – Je te propose une expérience si tu le veux bien : regarde cette personne assise dans le groupe, près du kiosque à musique. Regarde-la, regarde les personnes qui l'entourent.

Un silence s'installe.

L'Ancien. – Communique avec chacune d'elles par le cœur.
Entre en communion silencieuse avec elles. Tu vois … le kiosque … la place … la ville … plus encore ...
Est-ce que tu perçois les lumières de la "Trame" ? Peux-tu me dire ce que tu ressens ?

Théo. Il y a une intensité extraordinaire de Présence, avec la conscience "d'être" et de "non-être". En réalité, j'ai la sensation d'être beaucoup "plus" en étant "moins" qu'habituellement. Je n'arrive pas à bien décrire ce que je ressens, j'ai du mal à définir cet état. Je suis pleinement vivant, présent et en même temps je ne suis plus là. Comme si je m'étais gommé moi-même.

L'Ancien. – Et as-tu l'impression d'être diminué par cet effacement ?

Non, plutôt grandi, mais d'une grandeur qui est mienne sans pour autant m'appartenir. Je commence à parler comme toi, ça devient grave, dit Théophile le Jeune en riant.

L'Ancien. – C'est l'expression d' une "condition-oxymore" ou d'un paradoxe, comme d'être totalement présent par "absence". Cela permet de montrer un état d'être inconnu, indescriptible, une combinaison de l'humain et du Divin ; "être moins pour devenir plus", moins de nous-mêmes, plus de Divin. Notre cerveau n'est peut être pas formaté pour saisir cela mais notre conscience le comprend aisément. Babuji disait encore "de plus en plus de moins en moins". Il adorait jouer avec les oxymores et la loi de l'invertendo.

Théo. Ce que j'ai saisi est vaste, très vaste. C'est du même ordre que mon ressenti lorsque que je dis la prière universelle de 21 h, mais c'est indicible. Cela élève l'âme et la rapproche des autres, comme si j'étais en communion avec tous les êtres, par le cœur.

A suivre...


Théophile l'Ancien
Extrait de
Dialogues avec Théophile l'Ancien
L'initiation de Théophile le Jeune
http://theophilelancien.blogspot.fr/

jeudi 20 octobre 2016

Pratique avancée, partie 1


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En chemin avec Théophile l'Ancien 

Le Jeune. Vais-je devoir pratiquer la méditation, le nettoyage, la prière et le souvenir constant toute ma vie ?


Tu commences à peine et tu veux déjà arrêter ? plaisante l'Ancien.

Théo. J'aime la pratique et surtout ce qu'elle m'apporte d'unique, mais je me pose la question quant à la finalité de la pratique qui est de s'unir, de fusionner avec l'Ultime et de devenir Amour.

L'Ancien. – Tu n'auras plus besoin de ta pratique quand celle-ci sera permanente en toi, lorsque tu seras en état de prière permanente, de méditation permanente et qu'aucune complexité ne pourra impressionner tes corps subtils.

Autant dire que je vais pratiquer toute ma vie ! s'exclame Théo.

L'Ancien. – Pratiquer c'est un peu comme se nourrir trois fois par jour, se doucher, dormir, etc. Ce que nous faisons est naturel. Nous fonctionnons dans l'équilibre et la modération. C'est la marque des saints.

Théo. Je croyais que c'était être en permanence dans la Présence ?

L'ancien est très satisfait de son élève. Il vient de toucher quelque chose d'essentiel. Il garde le silence, encourageant ainsi son jeune ami à aller plus avant dans sa réflexion.
L'Ancien. – Je vois, ton silence m'indique que je dois trouver la réponse en moi-même n'est ce pas ?

Théophile le Jeune ferme alors les yeux pour se mettre en contact avec son maître intérieur. Il sent la douce transmission de l'Ancien qui l'accompagne subtilement. Tout d'un coup la réponse intuitive jaillit dans son esprit. 

Il ouvre les yeux et dit :
J'ai abordé la question sous le mauvais angle ou plutôt, ce n'était tout simplement pas la bonne question.

L'Ancien. – Ta question entraînait automatiquement ma réponse.

Théo. Ma voix intérieure m'a dit que la pratique ne résout pas le problème de l'âme incarnée qui aspire à s'unir totalement au Divin.

Poursuis ton approche, l'encourage l'Ancien.

Théo. Le sommet de la pratique me permettra d'être dans la Présence en permanence, mais ce n'est qu'une étape. En fait, je dois devenir la Présence. Ce n'est plus l'Union, mais la Fusion. Mais quand je "deviendrai" l'Ultime, il n'y aura plus de "je" pour le savoir ?

L'Ancien. – Quelle importance ? Poursuis ton approche en partant de la finalité de ta démarche spirituelle.

Le Jeune ferme à nouveau les yeux et se projette dans le futur, se visualisant comme ayant réalisé le But ultime. Il dit :
Je suis semblable à Dieu. Ma condition est …"rien". Ce Rien est Pureté, Simplicité. L'ego qui sert ma personne est subjugué par l'Amour. Mon être entier est porté par le souffle divin. Il agit en harmonie avec la volonté divine. Cette condition magnifique me comble. Comment y arriver au plus vite ?

L'Ancien. – Comme disait Babuji : "Tu va devenir ce que tu es."

Théo. Oui, mais quand ?

L'Ancien. – C'est une question d'intégration. La condition divine a toujours été présente dans le centre de notre être, mais nous l'avons partiellement oubliée, ignorée, parfois même rejetée, pour construire notre propre création. Nous avons utilisé notre libre arbitre pour faire ce que nous désirions. Nous avons ainsi construit notre propre royaume et la souffrance qui s'y rattache. L'état dans lequel nous avons mis notre si belle Terre et ses habitants en est le triste résultat. Nous devrions laisser le Divin agir en nous pour qu'Il regagne librement son royaume. Le moi doit se se retirer volontairement, par amour, pour Lui laisser la place, toute la place. Malheureusement certains craignent ce renoncement du moi, ils l'envisagent comme une forme de soumission, voire de mort de l'ego et lui préfèrent tous les plaisirs dits "de la vie".

Théo. Quelle erreur ! C'est exactement le contraire ! Je n'ai jamais été aussi vivant, aussi joyeux, que dans cette expérience ! Pourquoi ne pas y accéder tout de suite ?

L'Ancien. – Si nous allions trop vite ce ne serait pas naturel et vite insupportable : il faut neuf mois pour qu'un bébé se construise à partir de deux cellules, dans le ventre de sa mère, et plus de vingt ans pour qu'il devienne adulte. Il en va de même pour la divinisation de l'âme.

Théo. Tu veux dire qu'il n'est pas possible, ni souhaitable, de faire passer un petit enfant de la maternelle à la fac, aussi doué soit-il ?

L'Ancien. – Comme pour les neuf mois de la gestation du bébé, il y a des lois naturelles et spirituelles à respecter dans la croissance et la maturité spirituelles. Lorsque l'âme s'incarne c'est déjà une épreuve. Elle meurt à son monde de lumière pour naître dans le nôtre. La naissance est une véritable initiation tant pour la mère que pour l'enfant.

Je vois que tu es encore sous l'influence des échanges avec Eléa, plaisante le jeune homme.

Probablement, sourit le vieil homme en se rappelant la douceur de l'entretien qu'il avait eu avec la jeune maman.

Il reprend :
Quand le bébé flotte au sein du liquide amniotique dans le ventre de sa mère, il est en état de fusion avec elle, comme l'âme l'était avec Dieu avant la Création. De même, la mère est tout pour le fœtus durant sa vie aquatique : tout ce qu'il vit passe par elle, elle est son univers et elle le nourrit à tout niveau.

Théo. Tu veux dire que cet état fusionnel est aussi une programmation de ce que nous devons accomplir en tant qu'âme pendant cette incarnation ?

L'Ancien. – Oui, il y a de nombreuses analogies avec la mère. Avant l'éveil spirituel, il y a une aspiration de l'âme et sa préparation. Le cœur est considéré comme "yoni" ou "utérus". Le moment venu il est fécondé par le Divin et l'enfant spirituel commence à grandir en nous, jusqu'à ce qu'il devienne adulte, puis semblable à Dieu.

Théo. Je vois l'analogie et élever un enfant n'est pas si facile, une véritable aventure !

L'Ancien. – Cela demande beaucoup d'amour et de patience. La croissance spirituelle, elle, n'est jamais automatique. Elle doit être volontaire. Bien souvent l'âme musarde ou s'arrête en chemin. C'est pour cela que son évolution prend des milliers d'années.

C'est trop long ! soupire Théophile le jeune.

L'Ancien. – Rassure-toi, chacun peut y arriver au cours de cette vie. Babuji parlait de "la verticale", l'aide d'un guide spirituel est alors indispensable.

Théo. Si j'ai bien compris, le chemin spirituel représenté par le symbole ésotérique est une forme de carte qui marque les étapes de notre croissance spirituelle, de notre maturité. Nous commençons par être comme de jeunes enfants, puis de jeunes adultes et lorsque notre âme passe l'étape de la libération, elle peut être considérée comme parfaitement adulte. Elle va ensuite réaliser l'étape de l'Union avec Dieu. C'est ce que tu m'as fait vivre lors de mon initiation, mais je ne sais pas ce qui se passe après.

A suivre...


Théophile l'Ancien
Extrait de
Dialogues avec Théophile l'Ancien
L'initiation de Théophile le Jeune
http://theophilelancien.blogspot.fr/

mardi 18 octobre 2016

Le choix de l'âme et la maîtrise de l'ego, partie 3


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En chemin avec Théophile l'Ancien 


Théo. Dans la pratique de Ho'oponopono nous demandons pardon, mais sommes-nous coupables de quelque chose ?

L'Ancien. – Non, mais nous sommes totalement responsables de notre perception et de notre appréciation de ce qui nous entoure. Dans ce sens, le monde extérieur devient le reflet notre monde intérieur.

Théo. Je comprends, mais j'ai du mal à l'accepter.

L'Ancien. – Prenons un exemple : imagine que tu regardes une fille, que tu la trouves belle, elle te plaît. Cela veut dire que tout le monde devrait ressentir la même chose, et pourtant ce n'est pas le cas.

Théo. La beauté est dans le regard de celui qui regarde.

L'Ancien. – Et la laideur aussi, toute forme de laideur.

Théo. Il va me falloir du temps pour assimiler cette notion.
L'Ancien. – Pratique simplement "désolé, pardon, merci, je t'aime" et tu verras la différence avant et après.
Faisons un essai veux-tu ? Tu as une idée précise de ce que je suis, n'est-ce-pas ? Là, tu projettes automatiquement ta compréhension sur ma personne, donc ce que tu es. Qui vois-tu réellement ?

Théophile le Jeune, riant :
Tu n'es pas si laid que ça !

Théophile l'Ancien, amusé, reste silencieux.

Le jeune homme ferme alors les yeux et s'intériorise pour pratiquer Ho'oponopono.
Il commence par s'adresser à son enfant intérieur. Son mental s'agite et tente d'argumenter : "Je n'ai pas de problème avec l'Ancien, c'est mon ami, mon mentor, mon guide." Puis il ignore ces pensées, se connecte à la lumière de son cœur et il commence à dire avec une grande subtilité :
désolé …
pardon …
merci …
je t'aime ...

Après un court moment l'Ancien lui demande :
Comment ressens-tu cet exercice ?

Théo. Cela s'approche de la prière, quand je suis arrivé à: "je t'aime", c'était la même sensation que durant une "méditation silencieuse" du cœur. Le même état ... D'ailleurs je t'ai complètement oublié pendant l'exercice !

L'Ancien. – Excellent ! Tu effaçais en toi l'image ou l'idée que tu avais de moi, je n'ai rien à voir avec tout cela.

Théo. Tu veux dire que j'ai nettoyé le miroir dans lequel je me regardais ?

L'Ancien. – C'est une belle façon de parler des projections. Effectivement, tu as libéré ton espace intérieur de données dites "erronées".

Théo. Maintenant, je te vois comme… je ne sais pas comment dire, c'est vibratoire ou plutôt...

L'Ancien. – Ne dis rien. Pourquoi cherches-tu à me percevoir, à me définir ?

Théo. Je croyais que c'était le but.

L'Ancien. – Le but est de laisser ton être libre, connecté en permanence à la Source qui émane de ton cœur, à l'intelligence du Cœur.

Théo. Je vois, mais est-ce praticable au quotidien ? A tout moment ?

L'Ancien. – Bien sûr, cela permet de développer la spontanéité du cœur. Chaque instant est ainsi renouvelé. La vie nous fait de belles surprises. Plus rien n'est stéréotypé. A toi de le vivre maintenant.

Théophile l'Ancien
Extrait de
Dialogues avec Théophile l'Ancien
L'initiation de Théophile le Jeune
http://theophilelancien.blogspot.fr/

dimanche 9 octobre 2016

Le choix de l'âme et la maîtrise de l'ego, partie 2, Ho'oponopono


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En chemin avec Théophile l'Ancien 

L'Ancien. – Je ne connais que trois approches pour harmoniser l'ego : dans les deux premières l'ego est subjugué par l'amour qui est la nourriture de l'âme. Essayons veux-tu ?

Théophile l'Ancien s'immerge dans l'amour sublime qui touche directement l'âme du jeune Théophile, celui-ci est transporté par l'amour. Il entre en extase, c'est la félicité. Il rend grâce, il reçoit la grâce qui semble descendre sur lui des plus hautes sphères de l'Être.

L'Ancien. – Et maintenant dis-moi ce que tu ressens et surtout comment tu perçois ton ego.

Théo. J'ai surtout envie de demeurer dans le silence et de savourer l'état divin que tu m'as transmis. Je suis littéralement aux anges. Mon ego est en communion parfaite avec mon âme. Il est heureux, en paix, il rend grâce. Il ne sait même pas qu'il est subjugué et quand bien même, il s'en moque. L'amour le submerge et il en redemande encore et encore. Est-cela le paradis perdu ?

L'Ancien. – Ta conscience de l'amour de l'Etre te montre la vraie nature de l'âme, certain l'appelle Dieu. L'ego est alors rempli de révérence.

Théo. J'insiste ; cela ne dure pas !

L'Ancien. – Ces parfums d'Ultime sont appelés une approche. Nous percevons le but de la vie humaine et cela nous donne la force de cheminer vers lui en dépit de toutes les épreuves que nous traversons dans l'existence. Je te promets qu'un jour cet état sublime sera permanent. En attendant, je vais t'aider à percevoir l'ego tel que Dieu nous l'a donné.

Théo. C'est ce que tu as appelé la quadrature du cercle ?

L'Ancien. – Recommençons si tu veux bien. L'approche se fait à présent par la conscience "Chit" en utilisant l'observateur qui en est issu.
Amène ta pensée vers la lumière du cœur.
Laisse-toi aspirer par elle.
Au deuxième niveau du cœur, tu entres en contact avec ton mental universel, le mental dit cosmique. C'est là que l'observateur est vraiment lui-même, il est cosmique. Ne te laisse pas absorber par le centre du cœur.

Théo. C'est difficile de résister à l'attraction du Centre. Cela donne envie de s'y perdre à jamais.

L'Ancien. – Je sais. Maintenant, regarde ton ego et dis-moi ce que tu ressens.

Théo. Il est à la base de mon être, tranquille, silencieux, en harmonie avec lui-même et tout ce qui l'entoure.

L'Ancien. – Contrairement à l'âme, il est dense, incarné. Peux-tu me dire dans quel état tu le sens ?

Théo. Il est prêt à entrer en action dès que la conscience lui aura transmis la direction à prendre, l'action à mener.

L'Ancien. – Tu as abordé les deux niveaux au sein desquels l'ego est à sa juste place. Il n'a aucune contrainte et il est heureux. C'est le véritable état d'humilité où l'ego est prêt à recevoir et à exécuter les instructions divines par le truchement de son âme.

Théo. J'imaginais les instructions divines plus impératives, un peu comme les dix commandements de Moïse en lettres de feu sur des tablettes, mais ce n'est pas du tout ainsi. C'est très doux, extrêmement subtil et délicat.

L'Ancien. – C'est pour cela qu'il nous faut faire silence en nous-mêmes car Dieu chuchote, suggère plus qu'il n'ordonne. Dieu n'impose rien. Il est amour et il respecte notre libre arbitre.

Théo. Et par amour pour Lui nous ne voulons qu'une chose : lui obéir, n'est-ce pas ?

L'Ancien. – Dans l'absolu oui, mais en pratique nous lui résistons autant que nous pouvons.

Théo. C'est à ce moment que la représentation de l'ego devient "l'âne bâté" ?

L'Ancien. – Eh oui ! tu vois tout le travail à accomplir. Je vais t'offrir une troisième technique. Chariji en a parlé en décembre 2010 mais elle été transmise au monde par le Dr HewLen : Ho'oponopono. Cette méthode est d'une grande simplicité. Elle repose sur le fait que nous portons l'univers en nous et qu'il nous faut le libérer de tout ce que nous y avons entreposé.

Théo. Pour atteindre le zéro … infini ?

L'Ancien. – Oui et surtout libérer l'amour infini du Divin pour tous les êtres peuplant Sa création.

Théo. Ce n'est pas vraiment nouveau !

L'Ancien. – Ce qui est nouveau, ce qui est proposé ici, c'est d'effacer les mémoires dites "erronées".

Théo. Quelle est la différence avec le nettoyage des impressions (samskaras) ?

L'Ancien. – Nous nettoyons l'impression, mais la mémoire mentale, émotionnelle demeure en nous et nous reconstituons les samskaras. Le travail est à refaire. Babuji disait : "Mes associés sont plus forts que moi, ils créent plus d'impressions que je n'en nettoie."

Théo. Que faire ?

L'Ancien. – Lorsque que tu es touché par quelque chose ou quelqu'un et que tu réagis, c'est qu'il y a en toi une donnée, une mémoire qui résonne, mais tu peux l'effacer de la manière suivante : sans te préoccuper de celui ou celle qui a occasionné ta réaction (ils sont considérés ici comme des miroirs de ton inconscient), tu te dis à toi-même, en toi-même :
Désolé
Pardon
Merci
Je t'aime

Théo. Et c'est tout ?

L'Ancien. – Oui, c'est tout et c'est très efficace. Prenons un exemple si tu le veux bien. Choisis ce qui te touche profondément.

Théo. L'extrême violence dans le monde et celle du quotidien.

L'Ancien. – Ce que dit Ho'oponopono c'est que tu vas effacer la donnée violence en toi. On peut rarement changer les autres, il vaut mieux travailler sur soi-même, surtout quand il s'agit de la violence et de la colère. Elles sont endémiques. Beaucoup pensent que certaines colères sont justifiées d'autres non. Tu n'as qu'à te rappeler les paroles de Ramakrishna sur le sage et le serpent.
Fais l'exercice par le cœur, sincèrement, ressens vraiment ce que tu vas exprimer.

Théo énonce lentement et à voix haute : désolé, pardon, merci, je t'aime.

L'Ancien. – Tu peux le répéter autant que nécessaire jusqu'à ce que tu ne réagisses plus à la colère en toi ou à l'extérieur de toi.

Théo reste un long moment silencieux puis reprend.
C
ela n'est pas si facile. Au début je pensais à la violence des autres, puis je l'ai ignorée, ensuite je l'ai oubliée et j'étais en paix. Crois-tu vraiment qu'en effaçant la racine de la violence et de la colère en moi cela puisse avoir une incidence sur le monde ?

Théophile l'Ancien garde le silence. Après un long moment il commence ainsi.
Je vais te raconter une histoire : "Dans la Chine antique l'empire en désordre était troublé par des émeutes, ravagé par les attaques mongoles. Les récoltes s'avéraient mauvaises et la famine guettait. Voyant qu'aucun ministre n'arrivait à résoudre toutes ces catastrophes, l'empereur décida finalement de faire appel à un maître taoïste. Il le nomma premier ministre, lui demandant de résoudre tous les problèmes de l'empire. Au bout d'un an, l'empire du milieu était à nouveau prospère et en harmonie.
L'empereur demanda alors au maître taoïste : "Pourquoi vous a t-il fallu autant de temps pour rétablir l'ordre ? C'est parce qu'il m'a fallu beaucoup de temps pour faire la paix en moi, répondit le Moine."

Théophile le Jeune amusé s'exclame.
Je vois ! J'ai le choix entre le silence et un conte énigmatique !

L'Ancien. – Tu as surtout le choix d'expérimenter et d'apprécier les effets de cette méthode. Revoyons-nous dans une semaine veux-tu ?

Les deux amis se retrouvent comme convenu les jours suivants.

L'Ancien. – Alors, comment s'est passée ta semaine ?

Théo. Ce fut mouvementé, la raison raisonnante m'a joué bien des tours. J'allais toujours sur l'extérieur. Je dissertais sur la violence, la colère avec ses causes et ses effets. Je m'indignais, récriminais, me révoltais. Mon ego était très actif durant tout ce temps. Il était frustré. Par moment, j'arrivais à pratiquer cet exercice. Je me suis aperçu qu'en fait, il est avant tout non-mental. Et ça tu ne me l'avais pas dit !

L'Ancien. – Maintenant tu le sais, réplique l'Ancien joyeusement.
Théo. Par moment, l'idée même de la colère ou de la violence disparaissait en moi. J'étais en paix et je sentais l'amour circuler librement.
L'Ancien garde le silence.

Théo. N'est-ce pas un peu égocentrique ?

Théophile l'Ancien ne répond toujours pas.

Théo. Finalement quand l'amour circule librement, il fait ce qu'il doit, non ?

Théophile l'Ancien hoche la tête.
Quand tu abordes le monde dans cet état là, tes actions sont tout autres. Tu es en présence du Divin qui souffle sur la trame de la création.

Théo. Est-ce que tu veux bien m'expliquer maintenant ?

L'Ancien. – La compréhension vient de la psychologie chamane des îles hawaïennes.
"Désolé" est pour le petit garçon en toi. C'est ton inconscient. Il souffre de cette mémoire erronée qui est active en lui.
"Pardon", c'est la partie consciente, ton mental, la mère du petit garçon qui veut que son enfant cesse de souffrir. Pour cela, elle se tourne vers le père qui représente le "supra conscient" et qui va intercéder auprès du Divin pour qu'elle efface la mémoire, les données erronées.
"Merci" d'avoir mis à jour cette mémoire erronée en moi et d'avoir permis qu'elle soit effacée en l'exposant au Divin. La vacuité originelle se rétablit, laissant la libre circulation du souffle, du Verbe en toi.
"Je t'aime", c'est pour le petit garçon en toi : l'amour est à nouveau libre à l'intérieur de toi. Il œuvre dans la totalité de la création dont tu es porteur.

Théo. C'est ainsi qu'en me libérant des mémoires erronées, je contribue à redonner à la création de Dieu son zéro infini des origines ...

L'Ancien. – Lorsque tu es en état d'amour et que tu regardes la situation ou la personne qui est face à toi, tu peux alors agir ou prier de manière appropriée. Tu es dans cette neutralité bienveillante, chère aux Taoïstes. Tu es en paix, en harmonie.

Théo. Mon intention se confond avec le souffle et le plan divin... conclut le jeune homme impressionné.

L'Ancien sourit face à l'enthousiasme et à l'innocence de son jeune ami.
Probablement … quand l'enfant, la mère, le père et le Divin se confondront et feront UN, murmure-t-il les yeux mi-clos.


Théophile l'Ancien
Extrait de
Dialogues avec Théophile l'Ancien
L'initiation de Théophile le Jeune
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