Vous allez être redirigé vers le nouveau site de Théophile l'Ancien :
En chemin avec Théophile l'Ancien
Le lendemain Jeanne et Théo poursuivent leur échange.
Jeanne. – Hier tu
as expérimenté la manière douce d'aller à Dieu.
– C'est celle que je préfère, l'interrompt Théo, j'aime sentir
la transmission et la grâce se déverser en moi. J'aime ce silence qui devient
dense, ouaté. Je sens que la Présence s'intensifie. A ce moment, penser à soi
devient penser à Lui.
Mais aujourd'hui, Jeanne, je voudrais aborder le travail sur le caractère dont l'Ancien dit qu'il est indispensable. Il m'a même donné une méthode efficace pour effacer les mémoires et données erronées en plus de la pratique quotidienne du nettoyage des impressions et des complexités. Comment envisages-tu ce travail sur soi ?
Mais aujourd'hui, Jeanne, je voudrais aborder le travail sur le caractère dont l'Ancien dit qu'il est indispensable. Il m'a même donné une méthode efficace pour effacer les mémoires et données erronées en plus de la pratique quotidienne du nettoyage des impressions et des complexités. Comment envisages-tu ce travail sur soi ?
Jeanne. – Je ne peux t'en parler car je travaille
différemment. Dans ma voie, pendant la pratique débutante, nous effectuons
notre introspection puis nous nous confessons régulièrement afin de pouvoir
communier avec le Seigneur. Ensuite dans la période de la pratique avancée,
nous tendons à être en état de communion permanente. Nous laissons notre âme au
repos, dans le silence intérieur. Nous sommes à l'écoute, attentifs au Verbe.
L'oraison est infuse et presque continue. L'âme s'enfonce naturellement dans
les profondeurs du cœur.
Théo. – C'est magnifique, mais cela ne répond pas à ma question
sur la transformation du caractère.
– Nous travaillons la patience, répond Jeanne en souriant.
Elle est indispensable pour développer la foi.Nous devenons attentifs à Dieu,
cela entraîne naturellement l'oubli de soi et tout intérêt propre. Ces seules
actions attirent l'Amour et c'est Dieu qui amène les ajustements nécessaires et
les corrections qui s'imposent. Il n'y a pas de travail conscient alors. Il
s'agit plutôt d'un travail
innocent, dans la paix et la tranquillité. L'amour le plus pur opère dans
l'âme. L'oubli de soi est la marque de la purification. Dans le silence et
l'oraison continue, nous laissons agir Dieu. En final, Dieu ne peut être mieux
reçu que par Dieu.
La Présence se
fait si forte que tout naturellement, les yeux de Théo se sont fermés. Les
trois amis s'absorbent un long moment dans ce silence recueilli.
Puis Jeanne
continue :
– Dans la pratique avancée, nous dépouillons l'âme de ses propres opérations. Quand nous repérons un défaut nous nous tournons immédiatement vers l’intérieur. Une âme véritablement humble ne s'étonne pas de ses faiblesses. Elle essaie de s'abandonner à Dieu, de se laisser guider par Lui.
– Dans la pratique avancée, nous dépouillons l'âme de ses propres opérations. Quand nous repérons un défaut nous nous tournons immédiatement vers l’intérieur. Une âme véritablement humble ne s'étonne pas de ses faiblesses. Elle essaie de s'abandonner à Dieu, de se laisser guider par Lui.
Théo. – Est-ce pour cela que vous priez en permanence ? Pour occuper votre esprit en le
tournant vers l'Ultime ?
Jeanne. – La prière est essentielle pour nous. Les débutants peuvent utiliser un chapelet pour commencer. Mais en fait nous prions
une seule fois pour connecter notre esprit à Son Esprit. La prière devient
ensuite une effusion du cœur en
présence de Dieu et c'est la chaleur de l'amour qui fait fondre l'âme et la
fait monter vers Dieu. Saint Jean de la Croix disait : « L'oraison,
c'est de l'encens qui monte à Dieu. »Il
faut cesser d'être afin que le Verbe soit en nous. Rien n'y résiste.
– Nous ne sommes donc jamais en
action ?
demande notre jeune ami
Imperturbable
et sereine Jeanne continue :
– Dans l'oraison de silence, quand la personne agit, elle est mue par Dieu, par son Esprit. C'est ce que nous appelons « le mouvement de la Grâce » pendant que l'âme est en plein repos. Son action est libre, aisée, naturelle, tant et si bien qu'elle ne semble pas agir.
– Dans l'oraison de silence, quand la personne agit, elle est mue par Dieu, par son Esprit. C'est ce que nous appelons « le mouvement de la Grâce » pendant que l'âme est en plein repos. Son action est libre, aisée, naturelle, tant et si bien qu'elle ne semble pas agir.
– Tout comme maintenant, tu parles sans parler, sous
inspiration. L'Ancien m'a habitué à cela, dit
le jeune homme d'un air entendu.
Théo poursuit très
concentré :
– Si j'ai bien compris, nous quittons la multiplicité pour entrer dans la simplicité et l'unité de Dieu et nous agissons sagement guidé par son Esprit. L'action ordinaire devient alors une action divine. En nous retirant, nous laissons la place à l'action de Dieu. Donc, plus l'âme perd ses caractéristiques, plus elle devient pure et innocente. C'est cela le résultat de la pratique avancée, mais après ?
– Si j'ai bien compris, nous quittons la multiplicité pour entrer dans la simplicité et l'unité de Dieu et nous agissons sagement guidé par son Esprit. L'action ordinaire devient alors une action divine. En nous retirant, nous laissons la place à l'action de Dieu. Donc, plus l'âme perd ses caractéristiques, plus elle devient pure et innocente. C'est cela le résultat de la pratique avancée, mais après ?
Jeanne. – Il y a l'Ultime et son Amour.
Les yeux de
Jeanne brillent de mille feux sombres communiquant l'état de béatitude au jeune
Théophile. A nouveau le silence habité
s'installe.
Théophile l'Ancien
Extrait de Dialogues avec Théophile l'Ancien
L'initiation de Théophile le Jeune
http://theophilelancien.blogspot.fr/
Extrait de Dialogues avec Théophile l'Ancien
L'initiation de Théophile le Jeune
http://theophilelancien.blogspot.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire