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En chemin avec Théophile l'Ancien
Prière, partie 2, la prière offrande
– Peux-tu me parler
encore de la prière ?, demande Théophile le Jeune.
– Il y a plusieurs
formes de prières. Toutes sont à faire avec le cœur, peu de choses
peuvent aboutir avec la tête dans ce domaine.
La prière offrande
par exemple est basée sur un sentiment de gratitude. On remercie pour une
raison. C'est un remerciement spontané du cœur. Cela est facile à ressentir : souviens toi d'un
événement où tu as eu la sensation qu'une cohorte d'anges avait sauvé un petit
enfant qui s'était mis en grave danger. L'enfant a frôlé le pire, mais la
catastrophe est évitée de justesse. Soulagé, tu remercies.
Observe ton état
intérieur. C'est l'état de gratitude qui émane tout naturellement du ton cœur. Tu comprends ?
Il y a encore
d'autres formes de "prières offrandes". Celles qui, spontanément,
rendent grâce à l'Ultime. Ce sont des élans du cœur, des élans
mystiques. Il n'y a pas de raison particulière, ni de demande, "cela"
rend grâce. On peut le faire sous forme d'une prière formelle ou par des mots
qui jaillissent spontanément de notre cœur, mais une fois de plus, la prière la plus élevée est
sans mot.
Veux-tu essayer ?
Théophile le Jeune
s'absorbe dans une prière silencieuse pendant quelques instants, puis il ouvre
les yeux, son visage a changé.
– Qu'as tu ressenti ?,
l'interroge doucement l'Ancien.
– C'est comme si la
transmission partait de mon cœur et s'élevait vers le haut, vers la Source. Il y a une
grande joie, c'est presque extatique. Rendre grâce fait beaucoup de bien,
constate le jeune homme.
– Quand nous rendons
grâce, nous nous oublions nous-mêmes. Tout notre être, notre énergie est tournée
vers l'Ultime que les mystiques appellent parfois "le bien aimé".
C'est une relation d'amour qui va vers la Source et libère l'Amour en tout.
D'où cette impression de transport, d'extase que tu as ressentie.
Le don est ce qu'il
y a de plus élevé, le don de soi est suprême car il ne reste en nous que la
dimension divine qui se manifeste. La personnalité s'est naturellement effacée,
elle en bénéficie hautement. Même l'ego rebelle est subjugué, il se sent
heureux par l'amour. C'est la paix et l'harmonie qui règnent sur l'être entier
et baignent tous les corps subtils.
– Finalement rendre
grâce me plaît beaucoup, reprend Théophile le Jeune, car tu retournes la grâce
vers la Source qui te l'a offerte. C'est un don gratuit. Il n'est pas basé sur
le mérite. J'ai vu une émission sur Arte qui s'appelait "Un monde
altruiste" : des scientifiques ont étudié l'effet du don sur l'état de
bien être et de bonheur. Ils ont donné vingt dollars à différentes personnes.
Un groupe utilisait ces vingt dollars pour eux tandis que l'autre groupe devait
le distribuer de la manière qui leur convenait. Le premier groupe n'a rien
éprouvé qui ne sorte de l'ordinaire alors que le deuxième a reçu beaucoup de
joie et de satisfaction en donnant aux autres. Ils ont ainsi fortement augmenté
"leur capital bonheur" et leur propension à être heureux.
– Bien sûr.
L'altruisme est un don de soi. Celui qui donne reçoit souvent plus que celui
qui reçoit. Donner sincèrement, sans attente, amorce en nous une pompe "à
amour" dont le débit peut augmenter de manière exponentielle.
– Et qu'en est-il des
prières pour des malades, des personnes en difficulté ?
Théophile
l'Ancien
Extrait
de "Dialogues avec Théophile l'Ancien"
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